Dans l’intimité de nos résidences se déroule une bataille silencieuse, mettant en jeu notre santé et notre bien-être. En effet, les polluants domestiques sont responsables de la détérioration de la qualité de l’air que nous respirons.

Cette mauvaise qualité de l’air intérieur peut entraîner des coûts importants liés aux soins de santé, à l’absentéisme au travail et à la détérioration des bâtiments en raison de la moisissure ou des contaminants. Dans cet article, nous vous révélons les principaux polluants qui affectent la qualité de l’air intérieur.

Le monoxyde de carbone

La pollution de l’air intérieur par le monoxyde de carbone (CO) suscite de nombreuses préoccupations. Ce composé, issu principalement de la combustion incomplète de combustibles fossiles, comme le gaz naturel, le charbon ou le bois, peut atteindre des concentrations potentiellement létales lorsqu’il est mal évacué.

D’autre part, ce gaz est parfois produit par le système de chauffage domestique et certains appareils électroménagers. Le monoxyde de carbone présente une affinité remarquable pour l’hémoglobine contenue dans les hématies. Cette liaison étroite entrave le transport de l’oxygène dans le corps, provoquant une asphyxie cellulaire.

La moisissure : un acteur silencieux de la pollution de l’air

La moisissure est un acteur silencieux de la pollution de l’air intérieur. Elle prospère dans les environnements humides et mal ventilés, émettant des spores qui peuvent être inhalées. L’exposition à la moisissure peut provoquer des allergies, des irritations des voies respiratoires et même des infections pulmonaires graves.

Leur présence est parfois si subtile qu’elle est souvent décelée par une analyse d’air dans une maison. La prévention de la moisissure passe par la gestion de l’humidité, une bonne ventilation et la réparation des fuites d’eau. Toutefois, lorsque la présence de la moisissure est décelée dans un environnement, son élimination doit être effectuée avec soin pour éviter de libérer davantage de spores dans l’air ambiant.

Les composés organiques volatils

Les composés organiques volatils (COV) représentent une vaste famille de polluants atmosphériques dont certains membres ont un impact significatif sur la qualité de l’air intérieur. Les COV sont des composés chimiques organiques qui ont la particularité de s’évaporer facilement à température ambiante, libérant ainsi des vapeurs dans l’air.

Ils se retrouvent dans de nombreux produits courants tels que les peintures, les solvants, les produits de nettoyage, les meubles neufs, les désodorisants et même certains matériaux de construction. Lorsque ces produits sont utilisés ou que les matériaux s’usent, les COV s’échappent dans l’air, contribuant à la pollution de l’air intérieur.

L’impact des COV sur la qualité de l’air intérieur est considérable. Ils peuvent provoquer divers problèmes de santé, tels que des irritations oculaires, des maux de tête, des troubles respiratoires, voire des problèmes plus graves tels que le syndrome du bâtiment malsain. De plus, de nombreuses études ont établi des liens entre l’exposition à long terme aux COV et des problèmes de santé chroniques tels que les maladies cardiovasculaires, les cancers et les troubles neurologiques.

Parmi les COV les plus fréquents, on trouve des composés tels que le benzène, le formaldéhyde, le toluène et l’éthylbenzène. Le benzène, un produit de combustion, est reconnu comme cancérigène et peut provenir de sources telles que la fumée de tabac et les émissions de véhicules.

Le formaldéhyde est couramment émis par les meubles en panneaux de particules, les produits de construction et certains désodorisants. Le toluène et l’éthylbenzène sont souvent associés à la peinture, aux solvants, aux colles et aux produits de nettoyage.